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Synchrotech.

MDM : entre idéal de maîtrise et réalité du terrain 

La promesse séduisante d’une donnée partagée

Qui n’a jamais rêvé de disposer, enfin, de données fiables, uniques, partagées entre tous les services ? C’est exactement ce que promet le Master Data Management (MDM) : un référentiel unique pour harmoniser les informations de base (clients, produits, fournisseurs…) sur l’ensemble de l’organisation.

Sur le papier, la logique est séduisante. Des données alignées, c’est moins d’erreurs, moins de redondances, plus d’agilité dans la prise de décision. Le MDM semble une évidence pour mieux gérer ses données. Mais faut-il toujours viser à l’échelle de l’entreprise ? Selon la taille ou la maturité d’une organisation, il existe parfois des chemins plus simples, plus efficaces. Il s’agit d’un enjeu stratégique, dont l’approche ne peut être généralisée sans discernement.

Une réponse pas si universelle

Le MDM est souvent présenté comme un passage obligé vers la maturité data. Mais cette vision uniforme occulte une réalité plus nuancée : toutes les organisations ne partent pas du même point. Taille, complexité, niveau de structuration, culture des données… autant de paramètres qui changent profondément la donne.

Là où une entreprise internationale avec des systèmes multiples et des milliers d’utilisateurs pourra tirer un vrai bénéfice d’un logiciel MDM structurant, une PME ou une administration publique locale pourrait, elle, atteindre des résultats tangibles avec une approche plus tactique que stratégique et des solutions plus localisées ou simples.

Une complexité parfois surévaluée

Un projet MDM demande du temps, de l’alignement interne, parfois un investissement conséquent. Mais faut-il forcément en passer par là ? Pas toujours. Avant d'envisager une plateforme dédiée, il est souvent utile de poser les bonnes questions :

  • A-t-on un problème global de données de référence, ou seulement sur un périmètre précis ?

  • Les équipes sont-elles prêtes à se coordonner autour d’un référentiel commun ?

  • La gouvernance est-elle claire ? Les définitions partagées ? Les flux documentés ?

  • A-t-on réellement exploré les capacités de nos outils actuels ?

  • Comment évaluer économiquement et organisationnellement les impacts d’une mauvaise maîtrise des données ?

Cette dernière question est clé : la construction d’un business case solide passe par l’identification des coûts cachés liés aux erreurs de données (retours clients, corrections manuelles, redondances, ralentissements projets), mais aussi par l’analyse des conséquences organisationnelles — perte de confiance, difficultés décisionnelles, tensions entre équipes. Ce diagnostic préalable, souvent facilité si l’on sait où regarder, permet de quantifier les gains potentiels et d’orienter la trajectoire.

C’est pourquoi il est essentiel de disposer d’une matrice d’aide à la décision, croisant plusieurs facteurs : la criticité des processus dépendants de données fiables, la maturité des équipes, la capacité à mobiliser un sponsor métier fort et durable, et la complexité de l’organisation (multi-entités, multi-pays, multi-SI…). En croisant ces critères, la matrice sert à positionner l’entreprise sur un spectre d’approches possibles, allant de solutions pragmatiques et incrémentales à des dispositifs plus structurants comme un MDM centralisé.

Le sponsorship ne peut reposer uniquement sur l’IT ou sur les métiers : un projet MDM pérenne est toujours porté par un binôme métier-technique, souvent avec un relais fort de la direction générale ou d’une fonction transverse (finance, client, produit…).

Enfin, la taille de l’entreprise n’est pas un critère suffisant : des grandes PME très structurées peuvent mener un MDM efficace à moindre coût, tandis que certaines grandes organisations préfèrent des approches locales ou incrémentales, faute d’alignement global. Ce qui différencie les approches, c’est la capacité à instaurer une culture de la donnée partagée. Certaines entreprises privilégieront des solutions pragmatiques et progressives, comme la mise en place de référents métiers, des ateliers de clarification des responsabilités, des améliorations locales sur la qualité des données ou des actions ciblées dans les outils existants — sans nécessairement recourir d’emblée à des dispositifs plus structurants comme un logiciel MDM, quand d’autres viseront une cible plus intégrée, dès lors que la gouvernance, les moyens et l’implication des parties prenantes le permettent.

La posture Synchrotech : questionner avant de structurer

Chez Synchrotech, nous pensons qu’un projet de données ne commence pas par un outil, mais par une question stratégique : que cherchons-nous à résoudre, et comment ? Le MDM peut être une réponse pertinente… mais ce n’est jamais la seule. Parfois, une gouvernance mieux pensée, des flux de données simplifiés ou une consolidation ciblée suffisent à faire la différence.

Nous accompagnons nos clients dans cette réflexion préalable : poser les bons constats, identifier les cas d’usage à fort impact, structurer les premières fondations — sans forcément se lancer tout de suite dans un projet lourd. Car dans la donnée comme ailleurs, la justesse prime sur la démesure.

Par où commencer concrètement ?

Chez Synchrotech, nous conseillons souvent de débuter par une démarche simple mais structurée :

  1. Cadrer les enjeux réels autour de la donnée : quelles fréquences et gravités des anomalies de données sont détectées, quelles décisions sont bloquées, quels risques ou gaspillages concrets sont liés à la mauvaise qualité des données ?

  2. Identifier 2 ou 3 cas d’usage métiers à fort impact, où une meilleure maîtrise des données peut produire un bénéfice visible à court terme.

  3. Réaliser un diagnostic flash : cartographie des acteurs, flux, définitions, doublons, zones de flou — avec les outils déjà en place.

  4. Proposer un plan d’action gradué : quick wins, gouvernance minimale, feuille de route à 3–6–12 mois.

Nous intervenons souvent à cette étape pour outiller, animer ou challenger cette première phase. Vous repartez avec une vision claire et actionnable, que vous décidiez ou non d’aller plus loin.

En résumé

Le Master Data Management promet des données fiables et partagées via un référentiel unique, mais il ne s’impose pas comme une solution universelle. Son efficacité dépend fortement du contexte : taille, maturité, gouvernance et culture data de l’organisation. Des alternatives plus simples et ciblées peuvent suffire à générer de la valeur. L’essentiel est d’adopter une démarche réflexive, en partant des besoins réels avant de structurer.

Et maintenant ?

Avant d’investir dans une solution complexe comme le MDM, prenez le temps de questionner vos besoins, vos usages et vos priorités. Nos experts vous accompagnent pour bâtir une feuille de route sur mesure, pragmatique et adaptée à votre maturité data. Transformez vos données en levier de performance, pas en source de complexité.

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